Deux grossesses et 1 enfant.

 C'est surtout cela qui me fait mal...

Quand tu annonces que t'es enceinte, tout le monde est joyeux, et te souhaitent beaucoup de bonheur. Malheureusement, quand tu perds ce bébé, et que tu annonces cela, très peu de personnes soufrent avec toi. 

Les autres "gens" se limitent à te dire : 

- Ah mince, mais ce n'est pas grave, t'en a déjà un, tu ressaierais prochainement ! 

- Ah mais il était tout petit, c'est rien ! (Et encore un médecin lequel j'ai été pour un rdv banal, m'as sorti "mais à ce terme, on s'en fou". 

Quand j'ai dit que je voulais aspiration car j'en avais marre de souffrir et que je voulais que cette souffrance s'arrête :

- ah mais de toute façon ça s'est déjà arrêté. 

Comment comprendre? 

Ce bébé, mon bébé... il a existé, j'étais toute heureuse de l'avoir, je l'aime, il fait partie de mon existence. Je l'ai désiré. 

 Touts les jours je pense à ce bébé. Jamais j'oublierai.

Cet épisode horrible de ma vie m'a fait voir avec qui je pouvais compter, et, à quel point les gens sont sans cœur. 

On a pas tous la même façon de penser, certes et, je respecte. Mais il y a une différence entre se taire et respecter que de balancer des trucs pareilles. 

Heureusement cela ne me rend pas plus triste, car ça ne changera rien. 

Heureusement, j'ai ma source de force avec moi 24/24h. Mes enfants. 

La réalité me fait peur. La réalité m'effraie.

J'avais l'impression que les jours ne passaient pas... J’arrivais pas à manger, ni a dormir...  J'avais mal physiquement et psychologiquement.
Un jour avant le rendez-vous prévu, ça ne vas plus, je tiens plus. Direction urgences de la maternité.

Des prises de sang, perfusion, examen, et une écho...

L'écho, malheureusement, annonce que la grossesse s'est bien arrêté.

La gynécologue me propose deux solutions :

1. Médicaments pour faire expulser 
2. Aspiration sous AG

J'ai choisi l'aspiration. Qui est programmée pour 3j après. 

Le jour arriva, et je refait une écho qui annonce que ça n'a rien changé. 

C'est fou comme notre cœur a besoin de plus de temps pour s'habituer à ce que notre tête le sait déjà, car à chaque fois j'ai l'impression que je vais voir un bébé bouger... Mais.. non.

Je vais dans le service de chirurgie et je me prépare, en attendant, mon chéri, pour me distraire, il me fait sourire. Je descend au bloc, la réalité revient... Je tremble.

Heureusement le personnel a était formidable, en aucun cas ils m'ont dit ce que je n'aimais pas écouter.  

1h après je me réveille, tout s'est bien passé. Aucune douleur. Merci à eux. 

Je sens un vide. 

Je remonte dans la chambre, je me repose, je mange et je rentre à la maison avec mon chéri qui a était là pendant toute cette épreuve.

Mon monde s'est effondré...

Lundi 10 août, j'ai les résultats des analyses, le beta hcg a descendu..

Je ne veux pas croire à ce que mes yeux voient, je commença alors à pleurer jusqu'à m'endormir... Mon chéri n'était pas bien aussi. 

Je demandais juste qu'on me réveille de ce cauchemar mais, c'était la réalité.

Nous ne méritons pas cela, nous, qui aimons déjà ce petit bout qui nous appartient. Le papa, il lui parlé tous les soirs, mon fils savait déjà dire que j'avais un bébé dans le ventre, je lui ai même appris à dire “frère / sœur”...   

Tellement de gens qui tuent, abandonnent, qui avortent sans raison, juste parce que... Et c'est à nous que cela arrive. C'est injuste. 

Mon fils ne pouvait pas me voir dans cette état, j'ai donc contacté la maternité, qui m'as dit d'attendre le rendez-vous...

J'ai gagné du courage et j'ai raconté à mes proches ce que se passer.. Je ne m'y attendais pas à beaucoup de soutient..   

Mais cela ne changeait rien. Ma douleur était la.

Juillet 2015:

23 Juillet.

J'apprends que je suis enceinte, je ne m'y attendais pas à ce que ça soit si vite. 

Mon médecin m'annonce que je suis à 6 semaines et 4 jours de grossesse. Je prépare une surprise pour ma famille : 

J'achète un t-shirt pour mon fils et j'écris sur celui-ci : “Regardez qui a un secret... 

Je vais devenir grand frère!”

Beaucoup d'émotions, de la joie... On parlé des prénoms, etc... 

J'avais pensé à Kyara et à Diego. 

Une semaine après, mon fils ne vas pas bien, il est hospitalisé. J'ai resté avec lui, et le papa aussi.  

Pendant cette hospitalisation, j'avais des douleurs et j'ai décida alors d'aller aux urgences de la maternité... 

La gynécologue me fait des prises de sang, examiné et on fait une échographie... 

On ne voit que le placenta et la vésicule. J'étais quand même censé d'être à 9 semaines et pour mon fils à 8 semaines je le voyais déjà. 

Peut-être une grossesse plus récente à ce qu'on croyait ? Mais elle me parle aussi d'une grossesse non évolutive... 

Elle me prescrit une prise de sang et me donne rendez-vous dans une semaine pour voir si on voit bébé...

J'ai pleuré, mais j'ai gardé espoir..

Mon fils va mieux et on a sorti le jour d'après. 

Début 2013 :

J’étais à 2 mois de fêter mes 18 ans. 

Soudain, j’apprends que je suis enceinte de 8 semaines. Un petit garçon.

Habitant avec le papa, âgé de 19 ans, ensemble depuis 3 ans, nous décidons, évidemment, de garder notre fils.

 Il est né à terme, en Novembre, en pleine santé. Il fait notre bonheur.

Quand il y a des moyens financièrement, et qu'on est prêt psychologiquement, car un enfant a besoin d'amour, d'attention, et surtout de l'éducation.

Au fond, l'âge ne définit pas la maturité.  L'âge ne fait rien, l'amour fait tout. 

C'est le nom de ma page Facebook que j'ai créé pour aider, soutenir, les (futures) mamans adolescentes.

La raison pour laquelle j'ai décider de créer ce blog, ce n'est pas parce que j'ai été mère à l'adolescence, mais, parce que moi et mon mari nous avons décidé de donner un petit frère ou une petite sœur à notre petit cœur...